Un avenir bien étrange

Shiryu du Dragon Ven 14 Oct - 13:09

Quand les lannières de cuir coulissèrent sur ses épaules et qu'il eut endossé son urne sacrée, une incroyable sensation l'invita dans la nostalgie.
Après plusieurs années de paix, le monde, comparable à une clepsydre venait de se retourner vers un nouveau cycle.

Le Mal allait bien sûr faire sa réapparition et il devrait bien sûr, lui, Shiryu, chevalier du Dragon, revêtir encore une fois son armure, pour le bien de ce monde.
Ce moment était arrivé comme celui de faire son devoir pour Athéna.

Non, pas cette fois Shiryu !

Il susrsauta, redoutant d'entendre cette voix, pourtant très jolie.
Hésitant comme un enfant coupable d'une bêtise et pris sur le vif, il effectua un demi-tour.

Shunrei.

J'en ai assez Shiryu. Assez de te voir tout le temps courir vers la mort pendant que je reste là à pleurer et à m'inquiéter, priant pour qu'il ne t'arrive rien.
Cette fois ça ne se passera pas comme ça. Je viens avec toi.

Des larmes de colère flottaient dans les jolis yeux d'une belle petite brune habillée d'un costume traditonnel chinois de couleur violette. On lisait dans son regard une détermination qu'il ne serait pas facile à attaquer.

C'est impossible Shunrei. Le Sanctuaire n'est pas un endroit pour toi, c'est bien trop dangereux. Ici, sous les yeux du maître, tu es en sécurité.

J'aimerais bien voir comment tu vas t'y prendre pour m'empêcher de partir avec toi.
Pas cette fois Shiryu, je ne resterais pas. J'ai assez souffert comme ça, c'est fini. Si je dois être en danger, je préfère l'être à tes côtés plutôt que de me languir ici et de mourir à petit feu de ton absence.
Non, je ne le veux plus.

Shiryu comprenait bien qu'il serait difficile de raisonner sa petite amie une fois encore. Ne méritait-elle pas un peu d'affection de la part de l'homme qu'elle aimait et qui l'avait tant fait souffrir dans le passé par ses absences répétées ?
Il était peut-être temps de réparer tout le mal qu'il lui avait fait involontairement, oubliant son amour pour elle et épousant sans hésiter sa cause de chevalier.