~¤~Un marina au nirvana~¤~

Sirena no Sorento Sam 29 Sep - 9:31

Sorento, le maestro, le plus puissant des généraux de Poséidon n’avait plus de compositions à jouer pour ses adversaires. Le ménestrel donna tout son énergie non plus au combat mais à la fondation et à la reconstruction. Il passa le plus clair de son temps à aider son ami Solo à s’occuper des enfants dont la folie d’un dieu marin avait balayé leur destin. Les années passèrent et le bel canto, voyant les enfants devenir adultes maintenant, se laissa gagner par la solitude.

Cependant les dieux Olympiens pour récompenser la bravoure et le courage du jeune autrichien à la chevelure gracieuse et couleur lavande, échangèrent ces ailes dorées en des ailes de fée. Le luthier était devenu ce qu’il voulait un ange dont l’harmonie de la musique se fit entendre jusqu’aux portes du Paradis. Nuls doutes que ses anciens compagnons repentis pour certains de leurs péchés le rejoindraient d’ici peu.

Du royaume des cieux, l’ange céleste observait avec beaucoup d’humilité et de sereineté ce qui se passait au sanctuaire sacré. Depuis la destruction du royaume sous-marin et avoir déjoué à temps le complot de dragon des mers, il avait retrouvé fois en l’humanité et touché par la douce voix d’Athéna et sa compassion pour la race humaine, le musicien avait juré de veiller sur la déesse de la guerre et aider ses saints à venir à bout du malin. Qu’il semblait lointain, le temps où sa dévotion pour Poséidon l’aveuglait.

Le luthier était conscient d’avoir été trompé et trahi par un homme corrompu par sa mégalomanie. Celui-ci pourtant reconnu ses erreurs et sacrifia sa vie pour celle qui pourtant jadis était pour lui sa plus grande ennemie. Du glorieux passé de Sorento, il ne resta aucunes traces, seulement les échos de son morceau préféré audible au quatre coins du monde.

Afin d’assurer l’équilibre sur Terre, notre maestro espérait que ses quatrains hypnotiseraient à jamais le malin, et que celui-ci envoûté par la magie de ses plus belles mélodies finirait endormi pour l’éternité. Un court tempo dans son couplet et un moment d’égarement accompagnèrent un instant, l’ange au regard d’enfant.

Quel étrange sentiment, je devrais être heureux, j’ai accompli l’œuvre de ma vie. Tout au long de ma destiné, ma flûte enchantée a ensorcelé et terrassé mes adversaires pour la gloire de mon seigneur. Pourtant je n’éprouve aucune fierté, est-ce dont cela que les humains appellent la pitié ?

Me voilà donc à penser comme eux. Quelle ironie moi, qui ne voyait que barbarie et atrocité dans l’humanité. Grâce à Athéna, j’ai découvert une sensation que je n’avais jamais ressenti auparavant, j’ai appris à aimer et à aider mon prochain. Mon ami Julian et les enfants m’ont épanoui et j’ai été émerveillé par leur innocence et leur insouciance.

Je leur dois beaucoup et je leur suis redevable. D’ici, je veillerai sur eux, j’ai une dette envers mes amis et ils pourront compter sur moi. Ma flûte les protégera et mes refrains les guideront vers leur destin. J’en fait le serment.

Le musicien repris alors son souffle pour interpréter un nouveau quatrain plein d’entrain. Ainsi commença la nouvelle vie de Sorento, celui d’un troubadour céleste dont l’amour pour la musique avait rendu sa destinée magique.